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Voyage lexical au cœur du Japon médiéval
A-B-C
A
Adauchi : meurtre par vengeance. Cette pratique était autorisée durant l’ère d’Edo pour venger l’assassinat de son daimyo ou de membre de sa famille. Si le mobile était solide, les autorités fermaient les yeux.
Adauchi shamenjo : pardon. L’adauchi (meurtre par vengeance) était autorisé par le gouvernement pour venger l’assassinat de membres de sa famille. Quand un adauchi était approuvé, les demandeurs recevaient un pardon officiel prouvant la légitimité de leur acte.
Anego : mot d’argot pour désigner un chef de la pègre de sexe féminin ou l’épouse d’un chef de pègre. Dérivé de ane, ou sœur aînée.
Annya : prostituée ; Durant l’ère d’Edo, le commerce du sexe était prospère, et les Japonais avaient plusieurs termes pour désigner les différentes catégories de prostituées.
Ashigara : fantassin au service d’un daimyo, et grade le plus bas chez les guerriers.
B
Baka : abruti
Bakkaku : le gouvernement. Le shogun, ses conseillers et ses hauts fonctionnaires.
Bakufu : (shogunat) : Régime placé sous l’autorité du shogun. Il y eut trois shogunats au Japon : Kamakura (1185-1333) dirigé par le clan Hojo, Muromachi (1336-1573) dirigé par le clan Ashikaga etEdo (1603-1868) dirigé par le clan Tokugawa.
Ban : officier des forces de l’ordre locale.
Bangashira : commandant de la garde. Chaque han a une garde de métier -ou ban- formée de samouraïs et chargée de protéger le seigneur et le château. Le o-bangashira est le commandant suprême de la garde et le général de l’armée du han.
Banto : responsable de la réception dans les auberges, maisons de bains et autres établissements, équivalent du directeur d’hôtel aujourd’hui.
Bateren : missionnaire étranger.
Battô-jutsu : art de dégainer son sabre et couper son adversaire d’un seul geste.
Benten : l’une des sept divinités de la chance, et version populaire du bodhisattva bouddhiste, manifestation d’un aspect de la nature du bouddha. Benten, qui incarne la clémence et la compassion a généralement les traits d’une femme.
Bodai-ju : arbre de l'espèce des figuiers sous lequel le bouddha a atteint l'éveil(arbre Bodhi)
Bodhisattva : esprit qui renonce à l’Eveil, même s’il l’a atteint, pour retourner sur terre et à travers des incarnations successives, participer à la délivrance de tous les êtres. Egalement appelé « le messager ».
Bohachi : durant l’ère d’Edo, les termes bobachi et kutsuwadésignaient des membres du yakusa opérant dans les réseaux de prostitution. La pègre japonaise régnait sur divers domaines comme le jeu, le racket, la prostitution, etc.
Bokuto : sabre d’entraînement en bois.
Bozu : moine bouddhiste.
Bu : environ 3 millimètres.
Bugi : arts martiaux ou arts de la guerre. Privilège de la classe des samouraïs, en vertu des règles sociales imposées par le shogunat Tokugawa.
Bugyo : Commissaire investi de la fonction de chef de la police.
Buke : maisonnée d’un samouraï.
Buraku : hameau
Bushi : samouraï et membre de l’ordre des guerriers.
Bushido : code d’honneur du guerrier.
C
Chan : Cf titres honorifiques
Cho : ancienne unité de mesure, équivalent à 109m environ.ou300m ?
Chonin : Littéralement « personne de la ville ». Terme utilisé par les samouraïs pur désigner ceux qui n’appartiennent pas à leur caste.
Chusei : dans l’ancien système d’éducation, équivalent du lycéen.
D-E-F
D
Dai-metsuke :inspecteur en chef du shogunat, élément-clé du régime shogunal des Tokugawa.
Daïkan : premier représentant local du shogunat dans les territoires situés en dehors de Edo, la capitale. Le daikan collecte les impôts et supervise les travaux publics, l’agriculture et tous les autres secteurs administrés par le gouvernement central.
Daikansho : Bureau du daikan.
Daimyo : seigneur féodal
- Tozama-daimyos : seigneurs forcés de se soumettre à l’autorité du shôgun après sa victoire de Sekigahara, par opposition aux fudai-daimyos qui le soutenaient déjà avant.
- Fudai-daimyos : Cf tozama
Daisei : dans l’ancien système d’éducation, équivalent de l’étudiant universitaire.
Damura : moine indien fondateur du bouddhisme zen
Danzai : Droit du samouraï de mettre à mort quiconque a bafoué son honneur.
Dayu : « Maître ». Nom donné aux musiciens et aux acteurs. De nombreux artistes avaient des noms de scène, souvent formés par l’anagramme de leur nom.
Deiri : Guerre entre bande de gangs yakusas rivaux. Durant l’ère d’Edo, les yakusas faisaient partie du paysage et exploitaient des maisons de jeux ou de passe. Tant qu’ils ne dépassaient pas certaines limites, ils étaient tolérés par les autorités, une tradition qui n’a pas beaucoup changé dans la Japon moderne.
Dharma : Loi naturelle qui, selon la doctrine du bouddha, régit tout ce qui existe dans l’univers.
Dochujin : code militaire utilisant des pierres formant des figures géométriques.
Dojoji : autre orme de théâtre auquel s’adonnaient parfois les samouraïs
Dokuni : Gouteur de poison.
Domo : merci
Donatuki : sabre de combat. Littéralement « sabre qui transperce le torse ».
Dono : Cf titres honorifiques
Dozo : « je vous en prie »
E
Edo : ancien nom de tokyo. Edo devint une ville importante du Japon lorsque le shogun Tokugawa Ieyasu y installa son gouvernement en 1590. Elle fut rebaptisée Tokyo (ville de l’est) en 1868.
F
Fudaï : daimyos favorables à Tokugawa Iesayu, le premier shogun Tokugawa, avant même la bataille de Sekigahata qui le porta au pouvoir en 1600.
Fudasashi : maisons de commerce spécialisées dans le riz. Elles prêtent de l’or au gouvernement des hans, les prêts étant garantis par les revenus rapportés par le riz.
Fukumi-yari : lance télescopique dont les segments s’emboîtent.
Funai : partie intra-muros d’Edo, lieu de résidence des samouraïs.
Fundoshi : pagne, slip
G-H-I
G
Gekiga : style particulier et destiné aux adultes, le gekiga est un manga au dessin hautement réaliste. Ce terme a été repris pour tous les auteurs optant pour un trait naturaliste et une manière direct voire crue de dépeindre les scènes. Le gkiga a afit sin apparition dans les années 1970. certains auteurs prennent le parti de définir leurs œuvres comme des gekiga et non des mangas, plutôt considérés comme des bandes dessinées comiques.
Gekigaka : auteur de gekiga.
Gempuku : cérémonie marquant l’accession à l’état d’homme (premier vrai sabre, armure, coiffure d’homme). Entre 12 et 16 ans au cours de cette cérémonie les futurs « nouveaux adultes » se faisaient raser la frange et changeaient de prénom. Dans le Japon médiéval, le port de la frange était donc associé à une forme d’immaturité ; mais il arrivait parfois qu’un samouraï focalisé sur un objectif persiste à conserver à la conserver et ne la fasse couper qu’une fois son but atteint.
Giyaman : du hollandais « diamante », ou diamant, outil servant à couper le verre.
Go-do : les cinq niveaux du cycle de réincarnation bouddhiste : paradis, homme, bête, famine, enfer.
Go-inkyo : homme riche et retraité.(« go » est un terme honorifique .)
Go-yo : mission officielle. Qu’il désigne les lanternes portées par les officiers du daikan, l’équivalent de notre police nationale actuelle, ou l’interjection précédant l’arrestation d’un criminel, le mot go-yo était particulièrement redouté par la pègre japonaise durant l’ère d’Edo.
Gojo-bako : boîte vernie et étanche, servant à transporter la correspondance officielle entre le shogunat et les instances régionales.
Go-kashi : Gateux et sucreries. Le "go" est honorifique quand ces friandises sont offertes par le shogun. Il y a 3 grandes catégories de Wagashi (dessert japonais).
Le manju est une génoise cuite à la vapeur et fourrée à la pate d'azuki. Le mochi est une galette de riz pilé, souvent fourrée avec une garniture sucrée. Le yokan est une préparation gélifiée, proche de la pâte de fruits. A l'intérieur de chaque catégorie de wagashi, il existe des centaines de variantes, chaque ville ayant ses spécialités
Gomen : pardon.
Goyoku : « Les cinq aspirations ». selon les bouddhistes, ce sont les cinq besoins humains essentiels : richesse, érotisme, nourriture, promotion sociale et sommeil.
Gozu : démon à tête de bœuf, gardien du meifumado
Gundaï : commissaire. Dans les régions administrées par le shogunatbet non par un han local, le daikan était sous l’autorité d’un gundaï, qui prélevait les impôts et veillait au respect de la loi sur un secteur plus vaste que le daikan.
Gundai kansho : Bureau du commissaire.
H
Han : domaine féodal ou fief
Habaki : pièce métallique à la base de la lame, permettant de l’emboîter parfaitement au fourreau mais aussi de répartir les chocs dans toute la poignée lors des combats.
Haiku : petit poème traditionnel constitué d’un verset de 17 syllabes (5-7-5)
Hannyato : eau de la sagesse. Euphémisme utilisé par les moines bouddhistes pour désigner le saké.
Hansatsu : monnaie de papier émise par un han et valable uniquement à l’intérieur de ses frontières.
Hanshi : samouraï au service d’un han.
Haori : manteau mi-long.
Hashi : baguettes
Hatamoto : daimyo entièrement acquis au clan Tokugawa, et autorisé à rencontrer le shogun en personne. Ce titre honorifique, signifiant « porteur d’étendard, a été spécialement créé pour les guerriers qui s’étaient montrés les plus fidèles alliés de Tokugawa Teyasu, le premier des shoguns Tokugawa.
Heimin : homme du commun pouvant être tué par un samouraï pour éprouver la lame de son sabre.
Heure du cheval : 12h00 .Dans le système horaire de la période d’Edo, la journée est divisée en périodes de 2 heures.
Heure du chien : 20h00
Hikyaku : coursier acheminant le courrier et l’argent à pied ou à cheval.
Hina : poupée ouvragée, traditionnellement exposée au printemps pour la fête des jeunes filles.
Hokurikuro : principale route vers le nord du Japon.
Honjin : logements du daimyo et des hauts fonctionnaires du shogunat.
I
Iai-goshi : accroupi, le poids du corps sur une seule main, un genou relevé vers l’avant.
Iga-yashiki : il y a deux principaux clans de ninjas dans le Japon féodal, respectivement originaires des régions de Iga et Kuga. Lesninjas de Iga sont au service du shogunat. Iga-yashiki (résidence) désigne leur base à Edo.
Ihai : plaque funéraire bouddhique portant le nom posthume du défunt(nom donné après la mort). Cette plaque est placée dans le temple ou sur l’autel familial. Les no-ibai sont déposées sur les tombes, les uchi-ibai sur l’autel de la maison.
Ikki : révolte paysanne. Les paysans opprimés n’avaient pratiquement aucun recours durant l’ère d’Edo. Ils pouvaient se rendre à Edo pou solliciter l’aide du gouvernement, mais les émissaires et leurs familles étaient mis à mort pour leur insolence, même si leurs requêtes étaient acceptées. En conséquence, les paysans réglaient leurs problèmes eux-mêmes.
In ou –ji : désignation des temples et monastères bouddhistes : on parlera ainsi du temple hôtoku ou du hôtoku-ji.
Iruman : missionnaire-assistant
Isogitabi : Litt « voyage effectué en grande hâte ».
J-K-L
J
Jigoku-tabi : « le voyage en enfer ». Désigne la démarche desyakusas consistant à chercher des alliés avant un combat.
Jiji : Vieil homme, grand-père. Terme à la fois familier et condescendant.
Jikisan hatamoto : Daimyo au service personnel du shogun et en laison direct avec lui. Le mot hatamoto signifie littéralement "porte-drapeau"
Jingasa : casque de soldat.
Jingi : le monde des yakusas était régi par des codes de conduites élaborés. Les salutations inappropriées, le langage violent et autres infractions au code pouvaient dégénérer en conflits sanglants.
Jinya. daimyo de l’époque Edo qui n’avait pas le droit de posséder de château.
Jitte : arme portée par la police des rues. Longue d’environ 50cm, elle n’avait pas de tranchant et servait à confisquer le sabre de l’adversaire.
Jitte-mon : policier.
Jizo : divinités locales, représentations populaires de bodhisattva de la compassion, symbolisées par de simples statues de pierre sur le bord des routes. Souvent ornées de plastrons de tissu rouge. Avec le temps les statues de jizo sont devenues les divinités protectrices des voyageurs, des enfants, des femmes et des malades.
Jodai : gardien du château. Dignitaire du han en charge du château d’un daimyo quand ce dernier était en résidence à Edo. Lejodai était souvent le doyen du han ou karo.
Johakyu : rythme de base de la musique et du théâtre japonais : développement prolongé, pause au sommet de l’intensité, et dénouement rapide.
Jokashi : litt « samouraï sous le château », qui habite dans la périphérie immédiate du château du seigneur dont ils sont vassaux.
Joshi : litt « samouraï du château » qui vit dans le château de son suzerain.
Juku : étape. Durant la période d’Edo, les principales routes du Japon étaient jalonnées d’étapes, à un jour de marche les unes des autres, où les voyageurs pouvaient trouver des auberges et des maisons de thé. Les noms de ces étapes ont subsisté dans nombre de villes japonaises.
Jutsu : martial
Juzu : rosaire bouddhiste.
K
Kabuki : genre de théâtre traditionnel japonais, caractérisé par une mise en scène et des costumes élaborés.
Kabuto : casque de métal.
Kagemusha : double, sosie.
Kago-sho : pétition envoyée par les paysans au shogun pour dénoncer les abus des administrateurs du han. Les messagers qui apportaient ce genre de pétition savaient qu’ils seraient exécutés pour insolence, que le han obtienne gain de cause ou non.
Kaiken : poignard d’autodéfense caché sous le kimono. Souvent porté par les épouses et les filles de samouraï.
Kaimyo : nom bouddhiste, donné par un prêtre au moment de la mort pour que le défunt accède au paradis (Cf Zokumyo)
Kaishaku : le second. Le rite du seppuku permet à un samouraï de mourir dans l’honneur en s’ouvrant le ventre. Une fois l’incision faite, le second procède au kaishaku, geste consistant à décapiter le samouraï pour abréger ses souffrances. Le second porte le nom de kaishakunin.
Kamasu : poche servant à transporter la longue pipe kiseru et le tabac kizami.
Kami : Dieux du shintoïsme. Selon la religion shinto, les kami sont dans toutes les choses, des montagnes et forêts aux simples pierres.
Kamigata : région autour de Kyoto, la capitale impériale, et de la cité marchande d’Osaka. Appelée aujourd’hui Kinki.
Kaminaga : femme d’âge mur, litt « cheveux longs ».
Kamon (mon) : emblème des familles
Kan : 6 shakus, soit environ 1,8 mètre.
Kannenbutsu : litt « prières froides ». Il existait de nombreux ordres de moines errants qui sillonnaient le pays pour porter la bonne parole, et vivaient de l’aumône des fidèles. Leur habit servait aussi de déguisement à des individus plus ou moins bien intentionnés ? Les kannenbutsu avaient coutume de faire pénitence dans le froid par les nuits d’hiver. Kannenbutsu : moine errant. Il portait une clochette qu’il agitait à la porte des maisons pour demander l’aumône. Leur habit était l’un des déguisements favoris des ninjas Kurokuwas.
Kannon : déesse bouddhiste de la compassion.
Kanto : « A l’est de la porte ». Partie orientale du japon, au nord de la chaîne de montagnes dominée par le mont Fuji, et formée essentiellement par la région d’Edo, l’actuelle Tokyo.
Karo : un ancien, et généralement le conseiller le plus proche du daimyo, le seigneur d’un han. Un daimyo étant obligé d’alterner les séjours entre son château et sa résidence à Edo, capitale du shogunat des tokugawa, un Edo-karo (Ancien d’Edo) et un kuni-karo (Ancien du han) administrent ses affaires à Edo ou dans son han en son absence.
Kasezue : « bâton de cerf ». Arme caractérisée par des pointes tranchantes en forme de ramure de cerf.
Katana (uchi-gatane) : sabre long ; lame de 70 à 90cm.
Katsujinken : technique où le sabre préserve la vie (CfSatsujinken)
Katsuo bushi : thon séché.
Ken : ancienne unité de mesure, équivalent à 1,50m environ.
Kenkyaku : sabreur ou kenshi.
Kenshiyaku : dignitaire du shogunat présent à une exécution pour confirmer la mort du condamné.
Kiai : cri du singe
Kimeban : morceau de bois utilisé pour frapper les coupables.
Kirisute gomen : privilège des samouraïs de tuer sans justification
Kirishitans : chrétiens
- Kirishitan-gari : chasse au chrétiens
Kishô-mon : serment écrit fait devant les dieux incluant des punitions divines pour celui qui ne respecte pas sa parole.
Kitsune : renard. Dans le folklore japonais, les renards pouvaient changer d’apparence et se transformer en femmes pour tromper les voyageurs
Kizami : Le tabac coûtant très cher dans le japon féodal, il était broyé en brins très fins, les kizami, roulés en petites boules et fumés par profondes et rapides inhalations.
Kodachi : poignard court.
Ko-gatana : petit couteau inséré dans le fourreau du katana.
Kogi go-yo : mission officielle pour le compte du shogun.
Kogi kaishakunin : exécuteur officiel du shogun (Cf kaishaku)
Koku : quantité de riz nécessaire pour nourrir un guerrier pendant un an. Mesure traditionnelle de la richesse d’un han, il évalue l’étendue de ses terres arables et sa productivité.(180,3 litres de riz). Au premiers temps de la féodalité nipponne, les grands seigneurs concédaient des petits fiefs à leurs vassaux en échange de leurs services. A partir du 17ème siècle, la coutume évolue et les seigneurs se contentèrent d’attribuer des rentes équivalentes à la production en riz d’un domaine d’une surface donnée. Ainsi la société des samouraïs conserva-t-elle symboliquement ses fondements féodaux reposant sur la possession de terres. Seuls les officiers supérieurs pouvaient encore se voir attribuer un domaine concret. La notion de remise de terrain, symbolique ou non, n’était pas applicable pour les officiers de rang inférieur, qui se contentaient de recevoir du riz ou de l’argent en guise de salaire.
Komori : chauve-souris
Komuso : moine bouddhiste errant, vivant de l’aumône. Ils étaient coiffés de grands chapeaux de paille appelés tengais.
Kotai yoriai : Serviteur d'un hatamoto daimyo, basé à Edo pour l'assister lors de ses séjours dans la capitale.
Koto : instrument de musique traditionnel à treize cordes.
Kubi : tête coupée. Durant l’ère d’Edo, le kubi revêt une importante signification, qu’il s’agisse de la tête d’un criminel, ou de celle d’un samouraï présentée comme preuve de sa volonté de mourir.
Kuge : aristocratie . Membres de la cour impériale de Kyoto.
Kuramoto : maisons de commerce. Selon l’ordre social de Confucius, imposé par les tokugawa, les marchands constituent la plus basse des quatre castes de la société japonaise. Mais au milieu de la période d’Edo, la classe des marchands aura accumulé une fortune et un pouvoir immense, en gérant les biens des hans et en vendant leur riz et autres produits. De nombreux hans seront alors lourdement endettés envers les maisons de commerce.
Kurobiki, shubiki : Edo était une ville fortifiée, érigée autour des douves et des remparts du château d’Edo, la forteresse du clanTokugawa. Le cœur de la ciré, administré par le machi-bugyo (haut commissaire d’Edo) et occupé par les résidences des daimyos et des samouraïs, était délimité sur les cartes officielles par une ligne noire où kurobiki. Une ligne rouge extérieure ; ou shubiki, délimitait le Grand Edo ou go-funai. Au milieu de l’ère d’Edo, la classe des samouraïs occupait 60% de la superficie de la cité, les temples et les sanctuaires 20%, ce qui ne laissait que 20% des terres à une population civile de plus d’un million d’individus.
Kurokawas : espions à la solde des Yagus (il pouvaient utiliser dessato-iri-ninjas)
Soldats du génie pendant la période des royaumes combattants(Sengoku), le bakufu tokugawa les éleva au rang inférieur de la classe des samouraïs et les plaça sous le contrôle de ses inspecteurs chargés de superviser les vassaux directs pour le bakufu.
Travailleurs manuels employés au château d’Edo, leur appartenance à un réseau secret d’espionnage est une énigme de l’histoire.
Kurokote : gants attachés par des plaques de fer.
Kuruyu : Gruau fait avec de la fécule et du sucre. Nourriture de base pour les plus pauvres.
Kutsuwa : Cf bobachi.
Kyojo-mochi : inculpation pour meurtre. Durant la période d’Edo, les yakusas aidaient les autorités locales à maintenir l’ordre, mais s’ils commettaient un délit sérieux, comme un meurtre, ils devaient plier bagage et quitter la ville, le visage dissimulé par un grand chapeau.
Kyoto shoshidai : émissaire du shogun à la cour impériale de Kyoto. Même si le pouvoir véritable était exercé par le shogun à Edo, le shogunat entretenait l’illusion que l’empereur était l’autorité suprême du Japon. Le shoshidai servait de lien entre le shogun et la cour impériale, il supervisait la collecte des impôts et veillait sur les intérêts du shogunat dans l’ancienne capitale.
Kyudo : « la voie de l’arc ». On considère que le kyudo a originellement 2 écoles principales.
L’école Heki souligne le côté pragmatique (arc reste une arme)tandis que l’école Ogasawara développe l’arc comme rite des préceptes moraux. Ces 2 écoles se sont rapprochées pour former la Zen Nihon Kyudo Renmei (All Nippon Kyudo Fédération) et unifier les normes du tir, des formes et du comportement.
Un des principes du kyudo veut que l’archer n’ait pas à viser la cible, mais que ce soit sa flèche qui trouve son chemin jusqu’à cette dernière.
Chaque tir comporte 8 étapes (originellement 7)
Ashibumi : enracinements des pieds
Dôzukuri : centralisation du poids du corps et de l’énergie mentale, affermissement du buste
Yugamae : positionnement de l’arc, de la vue et du mental
Uchiokoshi : élévation de l’arc
Hikiwake : ouverture de l’arc
Kai (kara hanare) attente de la venue du moment de décocher.
Hanare : décochement de la flèche
Zanshin : concentration sur le point d’arrivée de la flèche en maintenant la posture de décochement(tateyokojûmonji).
M-N-O
M
Machi-bugyo : commissaire d’Edo, investit de la double fonction de maire et de chef de la police. Deux des plus hauts vassaux desTokugawas se relayaient chaque mois à ce poste, prenant en charge l’administration, le maintien de l’ordre et l’application des lois. Leur autorité ne s’exerçait que sur les civils, les samouraïs d’Edo étaient directement sous les ordres de leur daimyo et de ses représentants. Le machi-bugyo avait à sa disposition des employés administratifs et une petite force de policiers armés.
Mage : houppe de samouraïs. (Se prononce mah-gay).
Makura-sagashi : litt « pilleur d’oreiller ». Voleur errant qui détrousse les voyageurs pendant leur sommeil en dérobant les objets précieux qu’ils cachent sous leur oreiller.
Manji : symbole bouddhique de la prospérité et de la bonne fortune, dit svastika en sanskrit. La croix aux branches orientées vers la droite, symbole solaire dans de nombreuses cultures ésotériques, a été adoptée par les nazis sous le nom de croix gammée. Le bouddhisme japonais utilise le svastika aux branches orientées vers la gauche depuis mille ans. Elle servait dans le cadre du dochujin à désigner un campement.
Marohoshi jitte : jitte dont les pointes peuvent se replier
Meido : l’au-delà. Selon la croyance, le royaume des morts est plongé dans les ténèbres. Seules quelques sectes bouddhistes font la différence entre l’enfer et le paradis.
Meifumado : enfer bouddhique, séjour des démons et des damnés
Menboho : masque à face de démon porté par certains samouraïsMarohoshi jitte. Visière portée avec l’armure complète, à la fois en guise de protection et pour impressionner l’ennemi.
Metsuke : inspecteur, poste combinant les fonctions de chef de la police et des services secrets.
Mezu : démon à tête de cheval, gardien du meifumado
Meishu : responsable de village. Durant la période Edo, une poignée de meishus triés sur le volet se voyait confier des fonctions officielles par le daikan. Alors que les paysans n’avaient pas le droit de posséder des armes ni d’avoir de nom de famille, ces rares privilégiés étaient autorisés à porter un sabre et à transmettre leur nom.
Mikado : empereur.
Mochi : galette de riz obtenue en écrasant du riz à l’aide d’un maillet.
Mon : Cf Kamon
Monnaie :
- bu : petite pièce valant un quart de ryo
- mon : pièce de cuivre
- kan : 1000mons
- momme : pièce d’argent
- ryo : pièce d’or (60 mommes ou 4 kans)
- shu : pièce de l’ére d’Edo valant un seizième de ryo.
Mu : le vide. Concept essentiel dans le bouddhisme zen et objectif de tous les arts martiaux. Pour l’atteindre, il faut chasser de son esprit toutes les pensées et liens extérieures pour n’exister que dans l’instant, libéré de l’attachement à la vie et au monde qui nous entoure.
Mudra : symbole représentant l’une des vertus du bouddha, fréquemment présent dans l’art bouddhique.
Mura : village
Mokunin (muen no gôshi) : littéralement, « ceux qui sont sans revenu », guerriers de rang inférieur restés à la campagne. Ils forment la couche supérieure de la paysannerie.
Motojime : Chef de gang . Litt « celui qui réunit ».
N
Nagamaki : arme à deux poignées, plus haute qu’un homme et munie d’une longue lame incurvée.Cf naginata
Nagashi-toro : Cérémonie traditionnelle au cours de laquelle destoros sont mis à l’eau à bord d’embarcations pour emporter l’âme des morts.
Naginata. Arme à deux poignées, plus haute qu’un homme et munie d’une longue lame incurvée. Moins courant mais à peu prés similaire, le nagamaki avait un manche plus court et une lame plus longue.
Nakasendo : une des cinq grandes routes traversant le japon. LeNakasendo reliait Edo à Kyoto par les montagnes, alors que leTokaido longeait la côte.
Nami ? : qu’y a-t-il ?
Namu : du sanskrit namas : « trouve refuge dans le Bouddha », prière pour les morts.
Namu amida butsu : L’un des plus célèbres psaumes bouddhiques pour obtenir miséricorde après la mort.
Nanban : les Occidentaux étaient appelés « barbares du sud », car les premiers marchands étaient arrivés au japon par le sus. Durant l’ère d’Edo, les aventuriers, négociants et missionnaires portugais, espagnols et hollandais étaient très implantés en Asie.
Narayana : Dieu qui encourage le bien et terrasse le mal.
Ninbetsu-aratame : idem Shumon-aratame : interrogatoires sur les croyances religieuses
Ningi : art-de combat et de l’espionnage des ninjas. Appelé aussininjutsu.
Ninja : Espion. Les ninjas ont eu leur heure de gloire à l’époque des guerres civiles, juste avant l’avènement du clan Tokugawa. Durant la période d’Edo, ces mercenaires jusque-là à la solde de différents seigneurs de la guerre sont entrés au service du gouvernement central. Les plus célèbres shinobis étaient les ninjasd’Iga et de Kaga, au nord de Tokyo.
- Sato-iri-ninjas : s’infiltrent dans les hans pour des générations en se transmettant leur mission de père en fils
- Ninja iga
- Ninja kôga
Nô : genre théâtral japonais traditionnel, dont les acteurs jouent sur une scène nue et arborent des masques.
No-ihai : Cf ihai
Nukenin : ninja ayant enfreint le code des shinobis et fui le monde des ninjas.
O
Obaasan : grand-mère
O-bangashira : commandant suprême du ban, la garde formée de samouraïs et chargée de protéger le seigneur et le château.
Ofuro : bac en bois pour le bain
Ogamu : prier.
Oishi : « excellent »
Okami : loup
Oku-sama : terme de respect envers une épouse.
O-metsuke : inspecteur en chef. Rang le plus élevé au sein des forces de l’ordre du shogunat
O-niwaban : « Celui du jardin ». Un ninja et agent secret du shogunat.
Oni : démon du folklore japonais, le plus souvent assimilé à un ogre ; Il a des cornes et des dents monstrueuses.
Onibocho : la lame du démon.
Onigiri : Boulette de riz, souvent en forme de triangle ou d’ovale et enveloppée d’une algue nori.
Origami : litt « papier plié ». Art traditionnel japonais du pliage de papier.
O-Sadamegahi : abréviation de Kujigata o-Sadamegaki. Code pénal du shogunat, établi en 1742.
Oyabun : litt « statut de père ». Désigne le chef d’un clan yakusa. Ses subalternes sont appelés kobuns, ou enfants.
Oyata : chef d’un groupe d’acteurs.
P-R
P
Paraiso : paradis (origine portugaise)
R
Rakutabi : litt « voyage tranquille et confortable ».
Rendai : brancard utilisé pour faire traverser les rivières aux voyageurs. Nommé ainsi à cause de sa ressemblance avec l’autelrendai (autel du lotus) dans les temples bouddhiques.
Ri : ancienne unité de mesure équivalant à environ 4 km
Rikudo Gofu : talisman des six voies. Utilisé pour maudire un ennemi.
Roju : conseil des anciens ; Cercle restreint de conseillers assistant directement le shogun. Les rojus étaient les éminences grises du shogunat Tokugawa.
Rongo : les analectes de Confucius.
Ronin : samouraï sans maître. Littéralement « celui qui dérive sur les vagues ». Désigne les membres de la caste des samouraïs qui ont perdu leur maître à la suite de la dissolution d’un han , d’une expulsion pour mauvaise conduite ou pour d’autres raisons. Leur statut et les lois leur interdisant de travailler comme fermiers ou comme marchands, en vertu du rigoureux système de castes confucéen imposé par les Tokugawa, de nombreux ronins sortent de la pauvreté en devenant des « tueurs à gages » pour lesquels le code du samouraï est vide de sens.
Rose trémière : Chaque famille de samouraïs avait des armoiries (Cf kamon) qui symbolisaient le clan. L’emblème du clan Tokugawa était une rose trémière à trois feuilles. Pointer un sabre sur l’emblème du shogun revenait à menacer le shogun lui-même et à commettre u acte de trahison impardonnable.
Ryo : pièces d’or d’une valeur de 60 monmes
Ryu : école, on parlera d’école Shinkage ou de Shinkage-ryû. Les innombrables variations autour du sabre et des arts martiaux sont transmises d’une génération à l’autre aux descendants du créateur de ces techniques, et aux étudiants qui souhaitent être formés par le maître. Les plus grandes écoles ont leurs propres dojos et des dizaines d’étudiants. Pour être efficace, un sabreur doit étudier les techniques des différentes écoles afin de pouvoir affronter n’importe quel adversaire. De nombreux ryus ont aussi des techniques secrètes qu’ils n’enseignent qu’à leurs propres élèves.
S-T
S
Sado (île de) :Sadoshima, île froide et désolée de la mer du Japon au nord de la mer du Japon au nord de Honshu, était une terre d’exil au VIII ème siècle. Après la découverte de gisements d’or, les travaux forcés dans les mines de Sado équivalaient à une condamnation à mort.
Sai : résigne les rives du fleuve Sanzu, qui sépare le royaume des vivants du meido, le royaume des morts. D’après la légende, les âmes des enfants décédés empilaient des pierres sur les rives dusai (sai-no-kawara) afin de prier pour leur parents.
Sakai : célèbre port de commerce, aujourd’hui absorbé par la ville d’Osaka. Durant la période d’Edo, Sakai était le coeur industriel du Japon.
Sakazuki : tasse de saké. Au cours du rituel d’entrée dans un gangyakusas, le kobun accepte la boisson que lui offre l’oyabun, et garde la tasse en signe de loyauté.
Sakite : assistant (de l’armurier par exemple).
Sakki : sens qui permet de ressentir et anticiper un danger présent. Mais ce terme désigne aussi une pulsion meurtrière ou une montée de violence. Envie de tuer perceptible dans l’air et dirigée vers quelqu’un. La notion de sakki est basée sur le concept du ki –énergie en japonais- que l’on retrouve dans les pratiques spirituelles et les arts martiaux. Pour capter ces énergies corporelles au-delà de l’être physique, il faut être entraîné ou avoir atteint le stade de l’éveil.
Sama : titre honorifique, marque de respect. Cf titres honorifiques
Samourai : celui qui sert. Les samouraïs se divisaient en 3 classes : officier supérieur, moyen et inférieur. Il n’y avait que très peu de différences entre le statut social des samouraïs des 2 premières classes mais il existait un fossé énorme entre celles-ci et les officiers inférieurs (mariages interdits entre gens liés aux officies supérieurs ou moyens avec ceux qui étaient du statut le plus bas)
San : Cf titres honorifiques
Sankin kotai : les Tokugawa exigeaient que les daimyos passent une année sur deux à Edo, et qu’ils y laissent leur famille quand ils retournaient dans leur han. Grâce à cette pratique, Edo exerçait sur les daimyos un contrôle à la fois politique et financier, l’entretien de deux maisons et les voyages pour la capitale pesant lourdement sur le budget du han.
Sankyo : les trois branches du clan Tokugawa n’appartenant pas à la ligne se succession directe.
Sanpin : terme de mépris pour désigner un samouraï de bas étage. A pour origine la combinaison perdante trois-un dans les jeux de dés.
Sanshita : rang le plus bas chez les yakusas.
Sanzu-no-kawa : le fleuve Sanzu, équivalent japonais du Styx. Pour gagner l’au-delà, les morts doivent le traverser en bateau.
Satoiri ninja : ninja du sato (patrie). En plus des ninjas basés à Edo, le shogunat infiltre des ninjas dans certains hans. Ces taupes surveillent les hans dissidents et amassent des preuves qui pourront être utilisées pour faire chanter un han ou le dissoudre quand il dépasse les limites.
Satsujinken : technique où le sabre prend la vie (Cf Katsujinken)
Saya : fourreau du sabre.
Seibo : vierge Marie
Seikado : littéralement « la mer du territoire de l’ouest ». Nom archaïque de Kyushu
Seinsei : Cf titres honorifiques
Seisatsu yodatsu : en vertu du système des quatre castes imposé par le shogunat Tokugawa, les samouraïs avaient le droit de tuer des membres des castes inférieures pour la moindre insulte ou infraction.
Sengoku : états en guerre. Durant deux siècles, de l’installation du pouvoir central à Kyoto jusqu’à l’avènement d’Oda Nobunaga(premier unificateur du Japon, 1534-1582), le pays fut en proie à l’anarchie, et ravagé par les luttes intestines entre seigneurs de guerre rivaux.
Sekigahara : Bataille célèbre qui eut lieu en 1600, opposant les représentants de la famille Toyotomi (Hideoyoshi fut le premier à unifier le Japon en 1590) aux alliés d’Ieyasu Tokugawa (1542-1616). Ce dernier, ayant remporté la victoire, monta sur le trône etc’est ainsi que le shôgunat d’Edo commença.
Sekisho : poste de contrôle surveillant les déplacements entre Edo et les reste du pays. Tous les voyageurs devaient faire une halte à chacun de ces postes officiels et présenter leurs papiers.
Seppuku : Litt : « le moyen de regagner son honneur »droit de se suicider dans l’honneur pour expier un échec ou suivre son maître dans la mort ; ils empêchaient ainsi la honte de leur échec de retomber sur leur famille, offrant à cette dernière une échappatoire aux représailles éventuelles de leur seigneur. Seuls les samouraïs peuvent accéder à cette mort glorieuse, mais atroce. L’abdomen est ouvert en deux par une entaille vers le haut expulse les intestins. Parfois, un kaishakunin procède à une décapitation pour abréger les souffrances du samouraï.
Shaba : le mode normal, dans le langage des yakusas. Lesyakusas divisent le monde en deux : - le shima (« île ») ou monde des yakusas
- le shaba.
Shaku : unité de mesure de distance, 1 shaku équivaut à 30cm ou 10 suns.
Shichiri : messagers spéciaux à pieds( différentes classes de shichiri existaient, les plus élevés étaient de bons combattants et portaient le kamon du shogun).
« shikii-uchi gomen komurimasu » : « nous vous demandons pardons de pénétrer chez vous ». Les yakusas avaient des expressions propres qui les distinguaient du reste de la population.
Shikyo : « shi-king » en chinois ; Le plus ancien recueil de poésie de la littérature chinoise.
Shima : zone de mort.(Cf shaba)
Shimabara : L’insurrection de Shimabara (1637-1638) s’est développée à la suite de l’interdiction de la croyance en la religion chrétienne, décrétée en 1612. 38000 paysans chrétiens de la presqu’île de shimabara se révoltèrent en 1637 contre l’oppression de leur dominants. Prenant pour chef un garçon de 14 ans, Shirô-Tokisada Amakusa (1623-1638), les insurgés se retranchèrent dans le château de Hara alors à l’abandon. Le shôgunat, mobilisant cent vingt mille soldat, rétablit l’ordre après 6 mois de siège.
Shinan : instructeur en chef.
Shinju : double suicide. Le système de caste de la période d’Edo était si strict que pour certains amants maudits, le suicide était le dernier recours. Les shinjus alimentaient abondamment le théâtre et la littérature, sans parler des journaux à scandale.
Shinobi : terme générique pour désigner un ninja, et signifiant « celui qui se déplace en secret ». Les ninjas ont eu leur heure de gloire à l’époque des guerres civiles, juste avant l’événement du clan Tokugawa. Durant la période d’Edo, ces mercenaires jusque-là à la solde de différents seigneurs de guerre sont entrés au service du gouvernement central. Les plus célèbres shinobis étaient les ninjas d’Iga et de Kaga au nord de Tokyo.
- les yama-metsuke opèrent dans la clandestinité à la différence des
- dai-metsuke, en poste à Edo
Shinzo : jeune épouse d’un autre homme.
Shiraha-dori : technique Yagyu de la prise de lame à main nue.
Shogi : jeu d’échecs japonais.
Shogun (seii-taishogun) : « généralissime chargé de la pacification des barbares ». Ce titre , à l’origine provisoire, apparut vers 720 et désignait le commandant en chef des armées envoyées par la cour pour pacifier les populations barbares et les insoumis (notamment les populations autochtones Ainu). A partir de 1192, ce titre devint héréditaire, désignant le chef du Bakufu, le gouvernement militaire détenteur du pouvoir militaire et ce, jusqu’à la chute du shogunat d’Edo et la restitution du pouvoir effectif à l’empereur en 1867.
Shoji : cloison en bois et papier.
Shoheiko : institut d’enseignement supérieur du shogunat. Fondé à Edo en 1691, il porte le nom du lieu de naissance de confucius.
Sokushitsu : concubine d’un daimyo. Dans le japon féodal, les hommes influents avaient des maîtresses, en plus de leur épouse et les O-sokushitsu étaient aussi puissantes et respectées que leur riche protecteur. O-sokushitsu signifie « la chambre voisine »- pour d’évidentes raisons.
Shosei : équivalent de collégien dans l’ancien système éducatif.
Shoya : chef des paysans auquel le daikan confiait les responsabilités administratives (Cf meishu)
Shumon-aratame : interrogatoires sur les croyances religieuses.(Cf Ninbetsu-aratame)*
Someishu : responsable des chefs de village. Durant l’ère d’Edo, une poignée de meishus (chefs de village) triés sur le volet se voyaient confier des fonctions officielles par le machi-bugyo(commissaire de la cité d’Edo) et le daikan (magistrat) local. Alors que les paysans n’avaient pas le droit de posséder des armes ni d’avoir de nom de famille, ces rares privilégiés étaient autorisés à porter un sabre et transmettre leur nom. Le someishu est le porte parole de tous les meishus du han.
Suemono-giri : transpercer une cible immobile.
Sumi : encre utilisée pour la calligraphie. Elle se présente sous la forme d’un bloc compact qui est humidifié avec de l’eau.
Sumiyaki : charbonnier. Les sumiyaki passaient l’hiver dans les montagnes pour abattre du bois, puis il le faisaient brûler pour le transformer en charbon qu’ils vendaient en ville.
Suminasen : « excusez moi »
T
Tabi : socquettes
Tadaïma : « je suis rentré »
Takagari : fauconnerie. Durant la période d’Edo, elle était l’une des activités favorites des daimyos et du shogun lui-même. Le takagaripouvait durer une semaine, voire plus, la journée étant consacrée à la chasse et la soirée à des plaisirs dispendieux. Les gens du peuple n’étaient pas autorisées à élever des rapaces sous peine d’être condamnés à mort.
Takame : litt « femme au faucon ». Désigne un fauconnier de sexe féminin.
Takama-ga-hara : terre d’abondance dans la religion shintoïste.
Tatami : épais tapis en paille de riz utilisé comme couvre sol.
Tegata : document officiel permettant de franchir un sekisho.
Tengai : coiffe en paille des moines komusos.
Tenryo : terres appartenant au gouvernement et administrées directement par le shogunat. Un daikan délégué était chargé d’y faire appliquer la loi. Dans les hans, ce rôle était exercé par les autorités du han.
Tengu : divinité des montagnes susceptible d’apporter malheur ou prospérité aux hommes, le tengu est souvent représenté sous les traits d’un homme aux ailes et au bec d’oiseau.
Tokaido : route la plus importante de la période d’Edo, reliant Edo avec la région Kamigata de Kyoto et Osaka. Elle est aujourd’hui traversée par des autoroutes et des trains à grande vitesse.
Tokugawa : le clan Tokugawa est une dynastie de guerriers qui a unifié le Japon après avoir remporté la bataille de Sekigahara en 1600, et l’a dirigé jusqu’en 1867 depuis la capital Edo. Le shogunest à la fois le chef du clan Tokugawa et du bakufu –gouvernement shogunal- qui exerce le pouvoir et rappelle à l’ordre les hanscontestataires.
Toshiyori : litt « les aînes ». Hauts fonctionnaires du shogunat et du han, comprenant le conseil des Rojus, des Wakado-shiyoris et les Karos.
Tsuba : pièce de sabre correspondant à la garde.
Tsubo : cri poussé au début d’une partie de dés, quand le croupier montre aux joueurs que le gobelet est vide.
Tsuka : poignée.
Titres honorifiques : à l’époque Edo, la société était très hiérarchisée et il était extrêmement important d’employer les termes de politesse appropriés.
Les marques les plus courantes de respect étaient :
Les préfixes « o » et « go », ainsi qu’une vaste gamme de suffixes :
- Chan : pour les enfants, les jeunes femmes et les amis proches.
- Dono : archaïque, réservé aux personnages de haut rang ou éminemment respectés.
- Sama : pour un supérieur.
- San : le plus courant, employé entre personnes de rang égal ou quasi égal.
- Sensei : réservé aux professeurs, maîtres, artistes respectés et personnes politiques.
Tokaido : une des cinq grandes routes du Japon reliant Edo à Kyoto en longeant la côte.
Tono : seigneur, daimyo. Parfois utilisé comme terme de politesse, comme dans tono-sama.
Toro : lanterne. Les lanternes de Mando, en bois et en papier, sont utilisées pour les cérémonies.
Toseinin : litt « le déraciné, celui qui voyage ». Euphémisme pour désigner un yakusa itinérant.
Tsukemono : condiments
U-W-Y-Z
U
Uchi-ihai : Cf ihai
Unités de mesure :
-1 sun : environ 3 cm
- 1 shaku : 10 suns soit environ 30cm.
- 1 bu : environ 3mm
- 1 kan : 6 shakus, environ 1,8m.
- 1 cho : environ 109 mètres.
- 1 ri : environ 4 km.
Ukiyo : le monde flottant. La vie dans toute sa nature transitoire. Pour les bobachis (yakusas), le monde en dehors de leurs syndicats.
Urameshiya : « Vengeance ». Plainte poussée par les fantômes. Ce type de menace était pris très au sérieux et inspirait la terreur.
W
Wajo : terme de respect envers u prêtre de haut rang ou le chef d’un temple.
Wakadoshiyori : second Conseil des Anciens. Le shogunat Tokugawa était un gouvernement hybride, à la fois central et autorisé par l’empereur à gouverner la nation tout entière, mais aussi provincial comme n’importe quel han. Les membres du second conseil donnaient leur avis à l’empereur sur toutes les questions concernant le han.
Wakisashi :sabre court, gardien de l’honneur (le wakisashi pouvait être gardé par un tiers, seigneur , dame de la cour ou autres, jusqu’à la réalisation d’un mission ou de la parole donnée) La lame mesure de trente à soixante cm.
Y
Yagura : horloge en forme de tour. Technologie occidentale très prisée par les plus riches.
Yakusa : mafia japonaise. Durant l’ère d’Edo, les yakusas faisaient partie du paysage et exploitaient les maisons de jeux ou d passe. Tant qu’ils ne dépassaient pas certaines limites, ils étaient tolérés par les autorités, une tradition qui n’a pas beaucoup changé dans le Japon moderne.
Grade des yakusas :
- oyabun chef
- kubun : apprenti yakusa
- sanshita : rang le plus bas
Yakushi Nyorai : bouddha de la médecine et de la guérison.
Yama-metsuke : inspecteur des montagnes. Unité spéciale chargée d’infiltrer et d’espionner les régions de montagnes.
Yaso : jésus
Yojimbo : garde du corps
Yoko-metsuke : inspecteur local, sous l’autorité du o-metsuke à edo.
Z
Zabuton : coussin
Zankanjo : confession. La vengeance personnelle était tolérée comme une forme de justice. Quand les auteurs d’une vengeance savaient qu’ils seraient condamnés à mort, ils pouvaient blanchir leur réputation posthume en écrivant un zankajo expliquant leur acte.
Zegen : proxénète. Les paysans était parfois contraints par leur pauvreté de vendre leurs filles à un zegen, qui les revendait dans les maisons de passe. La prostitution était légale durant l’ère d’Edo et le proxénète était un maillon essentiel de la chaîne.
Zokumyo : nom porté par une personne de son vivant (Cf Kaimyo)
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